HISTOIRE DU FORT DE BESSONCOURT
Ce fort, baptisé du nom d’un général d’empire le baron Alexandre Antoine Hureau de Sénarmont, fut édifié de
1883 à 1886 dans le cadre du système conçu par le général Séré de Rivières.
Il fait partie de la seconde ceinture de forts du camp retranché de Belfort. Construit en maçonnerie de pierre calcaire, selon un plan polygonal, avec des fossés profonds défendus par des caponnières, il abrite deux casernes pour environ 650 hommes, 2 magasins à poudre et des plates-formes à ciel ouvert pour une vingtaine de canons.
Il avait pour mission notamment de tenir l’ennemi éloigné de Belfort en surveillant des routes venant de Suisse et la voie ferrée de Mulhouse et de prêter assistance aux forts de Vézelois, de Roppe et à l’ouvrage de Chèvremont.
A peine achevé, le fort doit s’adapter aux progrès de l’artillerie devenue plus dévastatrice et être régulièrement modernisé : un tiers de la caserne centrale est recouverte de béton en 1888; les offres de contrescarpe remplacent les caponnières de 1894 à 1895; de 1906 à 1909, on y installe 3 observatoires cuirassés, 2 tourelles à éclipse pour deux canons à tir rapide, 2 tourelles de mitrailleuses.
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Pendant la première guerre mondiale, le fort est électrifié; il sert d’hôpital . En 1917: Une caserne de guerre est construite sous le fort (1500 m de galeries à -15/20m). En 1941, l’occupant allemand détruit l’armement du fort et y entrepose des munitions.
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De 1948 à 1969, le fort reste un dépôt de munitions pour l’armée française.
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Démilitarisé en 1969, il devient fourrière pour voitures, centre d’instruction pour les sapeurs-pompiers, puis dépôt du service de déminage.
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Propriété de la commune de Bessoncourt depuis 1993